À la place des oiseaux

est la mise en scène d’un ensemble d’images imprimées
qui prend ses racines dans ma maison du souvenir
(selon le terme employé par Bachelard dans La poétique de l’espace).
Cet espace se divise en deux parties, comme une scène de théâtre,
avec un côté cour qui serait l’intérieur de la maison,
et un côté jardin représentant l’extérieur de celle-ci.

Dans ce décor tapissé se raconte un récit en trois chapitres ;
Les papiers peints narrateurs, l’inquiétante familiarité
et la fuite nocturne.

Médiums : Fusain, tapisserie, impression de manières noires
avec encollage et papier peint imprimé en laser.


Projet de diplôme d’image imprimée (2022)
à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (Paris)
Félicitations du jury




Les papiers peints narrateurs

Mémoire de fin d’étude (2021)

Point de départ du projet, ma réflexion portant
sur les papiers peints et les angoisses passe d’abord par l’écriture. 
Mêlant récits autobiographiques et réflexions sur l’imprimé et le décor,
ce livre définit le cadre du projet À la place des oiseaux.


Reliure : Lucile Barban / Atelier Jeanèle








L’inquiétante familiarité


Série de treize dessins au fusain (Dimensions variables)

introspection
faire le point
un coup d’oeil
en arrière
pour mieux se projeter
le départ
une cage
représenter
pour comprendre
familier devenu
étranger en devenir






motifs répétitifs
raccords angoissés
identité en crise
d’où est-ce que je viens ?


Le passant


Tapisserie jacquard (106x140cm).
Tissé sur métier à tisser Jacquard avec un fil rouge,
trois fils bleus et un fil violet pâle.
Les motifs floraux sont laissés en flotté
et certains détails de l’image sont rembourrés au coton.

L’image cinématographique est tirée du film Théorème
de Pasolini et a été retravaillée numériquement
puis par le travail de trames textiles.



L’angoisse du papier peint prend vie
au travers de cet objet,
et les fantômes semblent sortir de la tapisserie.






les oiseaux s’échappent de leur cage
s’accrochent aux étoiles filantes
dans une direction à suivre
errer sans but précis
sous contrainte trans
-fugue de classe en pleine nuit


Fuite nocturne


“Dix-sept manières de faire un souhait”
Série de dix-sept manières noires imprimées sur papier Arches
avec encollages japon colorés. (30x40cm)

Cette deuxième étape nous montre une trajectoire
de paysages nocturnes aux ciels étoilés.

Série de talismans, précieux par leur format et le large cadre blanc, 
des lucarnes qui demandent à ce que l’on s’arrête dessus
pour en saisir tous les détails dans l’obscurité.

Sans présence humaine, ces décors luxuriants traduisent des sentiments intérieurs,
de la nostalgie, ou de la mélancolie. Ce sont des images simplifiées,
comme des miniatures, qui empruntent au registre figuratif
pour aller vers une simplification des formes paysagères.
La fuite se cloture par des compositions abstraites
où seule l’impression de lumière persiste.


Crédit photo : Béryl Libault © et João Delfim ©



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Travail exposé à l’occasion de
100%, L’EXPO
à La Villette (2023)

Commissaire d’exposition : Inès Geoffroy
Crédit photo : Quentin Chevrier ©

CARGO COLLECTIVE, INC. LOS ANGELES, CALIF. 90039—3414